Il est tout à fait normal (et sain pour votre cerveau!) d’éprouver de la difficulté à demeurer concentré, être  attentif et même d’avoir des oublis à l’occasion. Mais, au-delà d’un certain seuil, des difficultés attentionnelles, comportementales et émotionnelles peuvent nuire au bon fonctionnement quotidien. Dans un tel cas, il est possible que les problèmes rencontrés s’expliquent par un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H). Une évaluation en neuropsychologie s’avère alors pertinente afin de cerner la nature et le degré des difficultés rencontrées ainsi que d’y remédier par un traitement approprié.

*Attention, les difficultés attentionnelles peuvent aussi n’avoir aucun lien avec le TDA/H mais nécessitent tout autant d’être approfondies/examinées. Dans tous les cas, le neuropsychologue est un spécialiste qui pourra vous aider à mieux comprendre vos difficultés et vous proposer, s’il y a lieu, des pistes de solutions.*


Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)

Le TDA/H est un trouble neurologique qui se manifeste par des difficultés sur le plan cognitif, comportemental et émotionnel qui interfèrent avec le fonctionnement au quotidien. Les individus qui présentent un TDA/H peuvent montrer des difficultés dans le contrôle, le maintien et la régulation de l’attention, dans l’organisation du temps et la planification, dans la gestion des comportements (impulsivité, agitation) ainsi que dans la régulation des émotions.

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LES SYMPTÔMES

Les principaux symptômes du TDA/H identifiés dans le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM-5; 2013) publié par l’American Psychiatric Association (APA) sont regroupés selon deux dimensions :

  • Inattention
  • Hyperactivité/impulsivité

Selon la combinaison des symptômes retrouvés chez un individu, différentes présentations cliniques peuvent être diagnostiquées.

La sévérité du TDA/H peut aussi varier allant d’un degré léger, modéré ou sévère selon les cas.


L’évolution au fil du temps

Le TDA/H persiste à l’adolescence et à l’âge adulte chez 50 à 80% des enfants (Laral et al., 2009; Anastopoulos & Shelton, 2001).

Les manifestations du TDA/H présentent chez l’adulte ne sont pas nécessairement les mêmes que celles retrouvées durant l’enfance. À l’âge adulte, le TDA/H peut être caractérisé par une diminution des symptômes d’hyperactivité alors que les symptômes d’inattention peuvent être maintenus (Shaw et al., 2013, Biological Psychiatry).


Le TDA/H n’est pas un mythe ni une invention Nord-Américaine.

C’est environ 5,3% de la population mondiale qui présenterait le trouble (Polanczyk et al., 2007, American Journal of Psychiatry).

Le TDAH est-il une arnaque ? Valérie Borde éclaircit la question dans L’actualité


À lire

Dossier TDAH: Démêler les fils du TDAHLa Presse, 12 décembre 2017.